Episode 3 – L’enquête démarre
Revenue au bureau de Dominique Vétoldi, Quai des Orfèvres, Inès Benlloch réfléchit. Qu’a t-elle tiré de sa visite à la nouvelle débranchée de l’hôpital Saint-Antoine ? C’était la première fois qu’elle avait l’occasion de se rendre sur un lieu de crime, sauf que cela n’en était pas un puisque la victime du débranché a survécu.
L’imprimante crache les photos que lui a transmis l’infirmière qui l’a reçue ce matin.
Elle les étale sur la table qui est dans l’angle droit de la pièce et qui est protégée par un paravent. Dominique Vétoldi afin de pouvoir lui installer un coin travail, a supprimé son salon. Il lui a dit qu’il cherchait un nouveau bureau, qui serait situé dans le quartier de la rue Bastion, là où sont maintenant ses anciens collègues du Quai des Orfèvres. Il regrette vraiment le déménagement mais il reconnaît que les anciens bureaux étaient devenus obsolètes et que le nouveau quartier n’était pas trop désagréable grâce au parc Martin Luther King. Elle a ses paroles en tête : Il faut juste que s’ouvrent des cages et des restos sympas où on peut aller boire un verre, manger un morceau et discuter boulot.
Elle, Inés approuve, elle a même hâte de disposer de son propre bureau. Quand elle est entrée en tant que partenaire de Dominique Vétoldi, elle pensait que ce serait pour une période de transition, et qu’elle n’était poussée que par la nécessité de travailler le plus rapidement possible, mais maintenant après trois mois, elle commence à trouver son travail intéressant et se dit qu’elle a beaucoup de choses à apprendre et cet aspect lui plaît. En outre, elle n’a plus à cacher ce qu’elle fait, elle a laissé tomber sa couverture sociale, qui consistait en un contrat avec l’entreprise Total, et elle peut dire à ses amis qu’elle travaille pou Vétoldi. Elle a enfin une profession avouable. D’agent secret, elle est passée à détective privée. Elle sourit, elle a maintenant la possibilité de vivre en couple et pourquoi pas d’avoir un enfant, un jour, peut-être…Pour l’heure, sa priorité c’est de devenir efficace dans son nouveau métier et c’est loin d’être automatique. Elle a cette enquête sur les bras qui est tout sauf facile. Elle fait deux tas, un tas où elle voit la malade en gros plan et un tas où on voit surtout les appareils et le fait qu’ils ont été débranchés.
Cette petite est ravissante ! Commet put-elle le rester alors qu’elle est demi-morte ?
Quel âge a-t-elle ? Inès lit la biographie de la victime.
Vingt-deux ans, Étudiante en psychologie, à Paris-Descartes et à l’institut de criminologie. Métier en vue : profileuse.
Incroyable, la petite voulait devenir profileuse ! Et voilà qu’elle est victime de ce fou dangereux qui se balade dans les hôpitaux.
Circonstances e l’accident : Voilà quatre mois, elle traversait le boulevard de la Tour Maubourg, le feu était vert pour les piétons et rouge pour les voitures. Le motard s’est jeté sur elle, elle a été projetée comme un ballon et elle et retombée sur le goudron, sa tête heurtant durement le sol et provoquant la plongée dans un coma profond. Elle a été hospitalisée à l’hôpital Saint-Antoine, au service de la réanimation, et elle n’en a plus bougé. Bon, ça s’est pour le côté médical.
Une idée lui traverse l’esprit. Jusqu’alors, les medias et les enquêteurs qui se sont succédés dans les différents hôpitaux ont toujours supposé que les attaques étaient commises au hasard, mai pourquoi ne pas partir d’un autre point de vue, c’est à dire de supposer que les débranchements sont faits sur des personnes visées et non plus anonymes.
Nous sommes en plein dans l’affaire M… tout le monde ce parle plus que ça, la justice s’en est mêlée depuis des années. Est-il mort, Est-il vivant ? Et la petite de Saint-Antoine, est-elle morte ? Est-elle vivante ? On définit la mort comme l’impossibilité pour la personne d’établir des relations avec l’extérieur. Elle n’a pas de relations avec autrui et en a –t-elle avec elle-même ? On l’ignore. Descendante d’un illustre personnage de l’histoire de France et d’Europe, la petite se comme Héliette de T.
Inès note sur le dossier nouvellement créé sur son ordinateur :
Étudier la bio de toutes les victimes du débrancheur.
1- Se procurer les Bios.
Ont-ils des points communs ?
Si oui, lesquels ?
Héliette de T. est issue d’une famille noble, dont un membre a marqué l’histoire de France.
Inès regarde les noms des victimes. Portent-ils eux aussi des noms connus ? Ont-ils des ascendants illustres ?
La liste des noms s’affiche. Inès effectue des recherches, elle tape les noms les uns après les autres. Oui, ils appartiennent tous à des familles connues. Un ou une de leurs ancêtres a été célèbre.
Voilà donc un point qui est commun aux victimes, la conséquence et immédiate, il faut abandonner l’hypothèse des attaques commises au hasard et partir d’un point de vue très différent : Les victimes sont choisies par le débrancheur, à cause de leur nom de famille et donc de leur illustre ascendant.
Inès en vient à se demander s’il serait un descendant des révolutionnaires ?…
Suite au prochain épisode…