ÉPISODE 3 – RENCONTRE AVEC LE CROUPIER
Rue Rostropovitch, Paris 17 – Source photo : visubu.com |
Inès Benlloch sursaute, la sonnette vient de retentir, elle se lève si vite qu’elle se cogne au coin du bureau. Zut, encore un bleu en perspective. Elle répond à l’interphone, c’est bien Augustin Duparc. Elle ouvre la porte de l’agence et guette son visiteur. L’ascenseur s’arrête, elle est étonné qu’il n’ait pas emprunté l’escalier pour gagner l’étage qui mène au premier. Grand, sec, le voilà qui s’avance vers elle. Elle lui donnerait la cinquantaine. Il la salue sans un sourire, elle le fait entrer dans la salle de réunion et s’enquiert de ce qu’il souhaite boire, il rétorque aussitôt :
— Écoutez, Madame, je suis venu jusqu’ici pour examiner avec vous des photos, me semble-t-il, pas pour partager une collation.
Inès prend le temps de croiser son regard et si elle n’avait pas ses longues années d’expérience professionnelle derrière elle, elle serait pour le moins intimidée, voire apeurée. Les yeux de son visiteur sont fixes, la rétine est rétréci, le bleu de l’iris ressemble davantage à la couleur de l’acier trempé qu’au ciel méditerranéen. Elle saisit les photos, les pose sur la table :
— Les voici, à votre avis, s’agit-il du même homme ?
— Mais je le connais, c’est un homme politique, il est actuellement Ministre de l’Enseignement supérieur ! Cette photo du jeune homme, ce serait lui à la vingtaine ?
— Oui.
— Je ne comprends pas pourquoi vous menez cette recherche, mais si vous voulez que je vous donne mon avis, il va me falloir quelques explications. Que vient faire un Ministre dans votre agence ? Il serait suspecté de quoi ? Il ne paie pas la pension alimentaire de son gosse, il a eu une love-affair avec une femme qui veut lui extorquer de l’argent maintenant qu’il est connu ?
— Je suis tenue au secret, mais je peux vous dire que lorsqu’il était jeune homme, il a été le petit ami de ma cliente.
— D’accord, elle a eu une histoire pas claire avec lui et elle veut le faire cracher sous la menace de tout révéler à la presse.
— Pas exactement, mais vous en savez suffisamment.
Augustin Duparc la regarde comme si elle était transparente, mais Inès soutient son regard, elle n’a rien à cacher. Tout ce qu’elle veut savoir c’est si cet homme est le même à un âge différent. Il se décide à répondre à la question posée :
— C’est le même homme, j’en jurerais devant Dieu et les siens. Voyez la forme du visage. Certes, il s’est légèrement affaissé. Il y a aussi l’implantation respective des différents éléments, les yeux par rapport à la racine du nez, plus écartés que la moyenne. Le nez était plus mutin à l’origine, mais il a un peu plongé, attiré par l’attraction terrestre, c’est normal. Le cou est resté impeccable, il a juste épaissi. Alors que sa peau était plutôt glabre, la voilà égayée par la barbe du moment. Évidemment, ce qui le change beaucoup, ce sont ses cheveux. À l’origine, il avait une très abondante chevelure, peu disciplinée et bouclée qui formait comme une auréole, alors que vous observez sur sa photo actuelle qu’il en a perdu beaucoup et qu’il a probablement procédé à la pose d’une perruque partielle sur le dessus de son crâne. On observe une démarcation entre son implantation naturelle et cet artifice. Si je l’avais en face de moi, je lui conseillerais de se faire implanter de vrais cheveux. C’est un bel homme, très soigné. Dommage qu’il ne montre pas ses mains, mais je les imagine, manucurées, les ongles soigneusement récurés, limés, courts. Cela vous suffit-il ?
— Oui, merci, c’est parfait. Je vous prie de m’excuser pour le moyen que j’ai employé pour vous joindre. Voulez-vous boire quelque chose ?
— Volontiers, un thé glacé si vous avez.
— J’ai, voulez-vous un peu d’alcool avec ?
— Non, je ne bois pas. C’est un principe de vie. Dans l’exercice de mon métier, c’est une discipline que je me suis imposée pour rester l’œil aux aguets tout mon temps de travail. Jamais je n’aurais pu tenir tout au long de ces années si je m’étais adonné à la boisson. J’ai des collègues qui ont bu et ils ont perdu leur job. Boire conduit à trop parler et dans notre profession, c’est dangereux. Nous côtoyons tous les milieux et parfois, nous avons affaire à des personnes peu recommandables. Il faut impérativement rester hors de leur champ d’influence et ce n’est pas toujours facile. Que faisiez-vous avant d’être détective privée ? Tout à l’heure quand vous avez soutenu mon regard, je me suis dit que vous aviez une carrière derrière vous, au cours de laquelle vous aviez appris à ne pas céder, à dominer vos peurs. Je me trompe ?
— Non, vous avez raison, j’ai été longtemps agent secret.
— Incroyable ! Si je m’étais laissé aller à deviner, je ne suis pas certain que je serais allé jusque-là. J’ai pensé à championne d’un sport de combat. Vous avez cette dureté, ce désir de gagner que donne la compétition. Moi j’ai fait de la boxe. C’est d’ailleurs la boxe qui m’a permis de m’extirper de mon quartier et vous ?
— J’ai été championne de karaté au niveau régional, j’aurais pu passer dans l’équipe nationale, mais je ne voulais pas sacrifier mes études.
— Vous avez eu raison. Des anciens champions de tennis, de foot ou d’autres sports, j’en ai vus traîner au casino, perdre le peu qu’il leur restait ou même ce qui ne leur restait pas. Certains sont même passés de l’autre côté de la barrière et ils ont commencé à trafiquer, retrouvant parfois d’anciens amis de leurs jeunes années. C’est toujours affligeant de voir d’anciennes célébrités des terrains de sport, dégringoler comme ça. On devrait les accompagner comme on le fait pour les joueurs de loto, leur apprendre à gérer leurs gains spectaculaires qui n’ont qu’un temps pour qu’ensuite ils mènent leur vie sans tomber dans la déchéance, la drogue, la boisson, les coups montés avec des gens douteux.
— Vous avez entièrement raison, mais à moins d’avoir eu un entourage solide qui leur a appris que d’autres valeurs que l’argent existent, ils tombent dans le piège du luxe qui est à leur portée avec leur salaire disproportionné par rapport à leur âge. C’est le même phénomène pour les chanteurs. Il n’y a pas longtemps, j’en ai parlé avec un ami qui travaille dans un palace parisien, il m’a raconté l’état dans lequel il avait retrouvé la chambre occupée par un chanteur très populaire. J’ai vu les photos prises après une nuit d’orgie. Jamais je n’aurais pensé que ce chanteur, par ailleurs très sympathique, aurait été capable de cette mise à sac. Peut-être que j’aurais pu l’imaginer, si je l’avais eu en face de moi au casino, car la télévision ou internet ne permet pas de percevoir les gens tels qu’ils sont vraiment, contrairement à la rencontre physique. Il y a une très grande différence entre leur réalité et l’image qu’ils présentent aux lumières. Bien, nous en avons terminé, je vous souhaite bonne chance pour la suite de votre enquête et j’en apprendrai peut-être plus par les media. Au revoir, Madame.
Augustin Duparc s’est levé et il sourit pour la première fois depuis qu’il est arrivé.
Tout en le raccompagnant à la porte de l’agence, Inès Benlloch le remercie :
— Merci Monsieur pour l’aide que vous m’avez apportée. Aimez-vous les chocolats ?
— Non, je ne veux pas de cadeau. C’est un petit service que je vous rends et il restera gratuit. Vous ne me devez rien. Je vous demande même de rester discrète sur mon intervention, je ne souhaite pas que vous la mentionniez.
— Très bien, vous pouvez compter sur moi. Je n’en parlerai à personne, mais néanmoins, je fais confiance à votre perspicacité. Votre avis va me permettre d’avancer dans mon enquête même si elle sera compliquée du fait de la position occupée par cet homme et des moyens dont il dispose.
— Cela aurait pu être pire, imaginez qu’il ait été Ministre de l’Intérieur !
— C’est vrai. Cela aurait pu être pire.
Augustin Duparc a franchi la porte de l’agence et il s(‘apprête à prendre l’ascenseur. Il salue Inès en s’inclinant légèrement.
— Au revoir ou plutôt adieu, chère Madame.
— Au revoir Monsieur et merci encore.
Il monte dans l’ascenseur. Inès referme la porte et file sur le balcon. Quelques instants plus tard, elle le voir sur le trottoir puis il monte à bord d’une voiture mais pas à la place du chauffeur. Il est donc venu accompagné…
Elle revient à la salle de réunion, ramasse les précieuses photos et appelle sa cliente qui est sur répondeur :
— Bonjour Inès Benlloch, je suis en mesure de vous confirmer que votre ancien petit ami et l’actuel Ministre de l’Enseignement supérieur ne font qu’un. À bientôt.
Elle reste un moment pensive, observant les deux photos et elle ouvre son téléphone, à la fonction enregistrement, les mots d’Augustin Duparc sur le visage et son évolution dans le temps sont vraiment intéressants. Elle les reporte sur son cahier d’enquête et les met en mémoire sur une clé USB. En réécoutant Augustin Duparc, sa voix la frappe davantage, elle est assez haute comme s’il la retenait, il parle d’une voix douce et en même temps, elle est impérieuse. Voilà un homme qui a l’habitude d’être respecté, voire obéi. Inès adore interpréter les voix. Lorsqu’un client éventuel l’appelle, la toute première fois qu’il ou elle la contacte, elle transcrit sur le cahier d’appels qu’elle tient au jour le jour, ce qu’elle ressent et quand ensuite, elle rencontre cette même personne, elle compare sa première impression avec ce qu’elle déduit de la rencontre physique. Cela l’amuse toujours de constater et les ressemblances et les dissemblances. Elle reste convaincue que la voix est ce qui traduit le plus fidèlement la réalité psychique d’un individu et qu’elle est bien plus fidèle que l’apparence. L’apparence se change si facilement… Elle est bien placée pour le savoir, elle qui au cours de sa carrière, a été amenée à la modifier très souvent en fonction des circonstances …
— Écoutez, Madame, je suis venu jusqu’ici pour examiner avec vous des photos, me semble-t-il, pas pour partager une collation.
Inès prend le temps de croiser son regard et si elle n’avait pas ses longues années d’expérience professionnelle derrière elle, elle serait pour le moins intimidée, voire apeurée. Les yeux de son visiteur sont fixes, la rétine est rétréci, le bleu de l’iris ressemble davantage à la couleur de l’acier trempé qu’au ciel méditerranéen. Elle saisit les photos, les pose sur la table :
— Les voici, à votre avis, s’agit-il du même homme ?
— Mais je le connais, c’est un homme politique, il est actuellement Ministre de l’Enseignement supérieur ! Cette photo du jeune homme, ce serait lui à la vingtaine ?
— Oui.
— Je ne comprends pas pourquoi vous menez cette recherche, mais si vous voulez que je vous donne mon avis, il va me falloir quelques explications. Que vient faire un Ministre dans votre agence ? Il serait suspecté de quoi ? Il ne paie pas la pension alimentaire de son gosse, il a eu une love-affair avec une femme qui veut lui extorquer de l’argent maintenant qu’il est connu ?
— Je suis tenue au secret, mais je peux vous dire que lorsqu’il était jeune homme, il a été le petit ami de ma cliente.
— D’accord, elle a eu une histoire pas claire avec lui et elle veut le faire cracher sous la menace de tout révéler à la presse.
— Pas exactement, mais vous en savez suffisamment.
Augustin Duparc la regarde comme si elle était transparente, mais Inès soutient son regard, elle n’a rien à cacher. Tout ce qu’elle veut savoir c’est si cet homme est le même à un âge différent. Il se décide à répondre à la question posée :
— C’est le même homme, j’en jurerais devant Dieu et les siens. Voyez la forme du visage. Certes, il s’est légèrement affaissé. Il y a aussi l’implantation respective des différents éléments, les yeux par rapport à la racine du nez, plus écartés que la moyenne. Le nez était plus mutin à l’origine, mais il a un peu plongé, attiré par l’attraction terrestre, c’est normal. Le cou est resté impeccable, il a juste épaissi. Alors que sa peau était plutôt glabre, la voilà égayée par la barbe du moment. Évidemment, ce qui le change beaucoup, ce sont ses cheveux. À l’origine, il avait une très abondante chevelure, peu disciplinée et bouclée qui formait comme une auréole, alors que vous observez sur sa photo actuelle qu’il en a perdu beaucoup et qu’il a probablement procédé à la pose d’une perruque partielle sur le dessus de son crâne. On observe une démarcation entre son implantation naturelle et cet artifice. Si je l’avais en face de moi, je lui conseillerais de se faire implanter de vrais cheveux. C’est un bel homme, très soigné. Dommage qu’il ne montre pas ses mains, mais je les imagine, manucurées, les ongles soigneusement récurés, limés, courts. Cela vous suffit-il ?
— Oui, merci, c’est parfait. Je vous prie de m’excuser pour le moyen que j’ai employé pour vous joindre. Voulez-vous boire quelque chose ?
— Volontiers, un thé glacé si vous avez.
— J’ai, voulez-vous un peu d’alcool avec ?
— Non, je ne bois pas. C’est un principe de vie. Dans l’exercice de mon métier, c’est une discipline que je me suis imposée pour rester l’œil aux aguets tout mon temps de travail. Jamais je n’aurais pu tenir tout au long de ces années si je m’étais adonné à la boisson. J’ai des collègues qui ont bu et ils ont perdu leur job. Boire conduit à trop parler et dans notre profession, c’est dangereux. Nous côtoyons tous les milieux et parfois, nous avons affaire à des personnes peu recommandables. Il faut impérativement rester hors de leur champ d’influence et ce n’est pas toujours facile. Que faisiez-vous avant d’être détective privée ? Tout à l’heure quand vous avez soutenu mon regard, je me suis dit que vous aviez une carrière derrière vous, au cours de laquelle vous aviez appris à ne pas céder, à dominer vos peurs. Je me trompe ?
— Non, vous avez raison, j’ai été longtemps agent secret.
— Incroyable ! Si je m’étais laissé aller à deviner, je ne suis pas certain que je serais allé jusque-là. J’ai pensé à championne d’un sport de combat. Vous avez cette dureté, ce désir de gagner que donne la compétition. Moi j’ai fait de la boxe. C’est d’ailleurs la boxe qui m’a permis de m’extirper de mon quartier et vous ?
— J’ai été championne de karaté au niveau régional, j’aurais pu passer dans l’équipe nationale, mais je ne voulais pas sacrifier mes études.
— Vous avez eu raison. Des anciens champions de tennis, de foot ou d’autres sports, j’en ai vus traîner au casino, perdre le peu qu’il leur restait ou même ce qui ne leur restait pas. Certains sont même passés de l’autre côté de la barrière et ils ont commencé à trafiquer, retrouvant parfois d’anciens amis de leurs jeunes années. C’est toujours affligeant de voir d’anciennes célébrités des terrains de sport, dégringoler comme ça. On devrait les accompagner comme on le fait pour les joueurs de loto, leur apprendre à gérer leurs gains spectaculaires qui n’ont qu’un temps pour qu’ensuite ils mènent leur vie sans tomber dans la déchéance, la drogue, la boisson, les coups montés avec des gens douteux.
— Vous avez entièrement raison, mais à moins d’avoir eu un entourage solide qui leur a appris que d’autres valeurs que l’argent existent, ils tombent dans le piège du luxe qui est à leur portée avec leur salaire disproportionné par rapport à leur âge. C’est le même phénomène pour les chanteurs. Il n’y a pas longtemps, j’en ai parlé avec un ami qui travaille dans un palace parisien, il m’a raconté l’état dans lequel il avait retrouvé la chambre occupée par un chanteur très populaire. J’ai vu les photos prises après une nuit d’orgie. Jamais je n’aurais pensé que ce chanteur, par ailleurs très sympathique, aurait été capable de cette mise à sac. Peut-être que j’aurais pu l’imaginer, si je l’avais eu en face de moi au casino, car la télévision ou internet ne permet pas de percevoir les gens tels qu’ils sont vraiment, contrairement à la rencontre physique. Il y a une très grande différence entre leur réalité et l’image qu’ils présentent aux lumières. Bien, nous en avons terminé, je vous souhaite bonne chance pour la suite de votre enquête et j’en apprendrai peut-être plus par les media. Au revoir, Madame.
Augustin Duparc s’est levé et il sourit pour la première fois depuis qu’il est arrivé.
Tout en le raccompagnant à la porte de l’agence, Inès Benlloch le remercie :
— Merci Monsieur pour l’aide que vous m’avez apportée. Aimez-vous les chocolats ?
— Non, je ne veux pas de cadeau. C’est un petit service que je vous rends et il restera gratuit. Vous ne me devez rien. Je vous demande même de rester discrète sur mon intervention, je ne souhaite pas que vous la mentionniez.
— Très bien, vous pouvez compter sur moi. Je n’en parlerai à personne, mais néanmoins, je fais confiance à votre perspicacité. Votre avis va me permettre d’avancer dans mon enquête même si elle sera compliquée du fait de la position occupée par cet homme et des moyens dont il dispose.
— Cela aurait pu être pire, imaginez qu’il ait été Ministre de l’Intérieur !
— C’est vrai. Cela aurait pu être pire.
Augustin Duparc a franchi la porte de l’agence et il s(‘apprête à prendre l’ascenseur. Il salue Inès en s’inclinant légèrement.
— Au revoir ou plutôt adieu, chère Madame.
— Au revoir Monsieur et merci encore.
Il monte dans l’ascenseur. Inès referme la porte et file sur le balcon. Quelques instants plus tard, elle le voir sur le trottoir puis il monte à bord d’une voiture mais pas à la place du chauffeur. Il est donc venu accompagné…
Elle revient à la salle de réunion, ramasse les précieuses photos et appelle sa cliente qui est sur répondeur :
— Bonjour Inès Benlloch, je suis en mesure de vous confirmer que votre ancien petit ami et l’actuel Ministre de l’Enseignement supérieur ne font qu’un. À bientôt.
Elle reste un moment pensive, observant les deux photos et elle ouvre son téléphone, à la fonction enregistrement, les mots d’Augustin Duparc sur le visage et son évolution dans le temps sont vraiment intéressants. Elle les reporte sur son cahier d’enquête et les met en mémoire sur une clé USB. En réécoutant Augustin Duparc, sa voix la frappe davantage, elle est assez haute comme s’il la retenait, il parle d’une voix douce et en même temps, elle est impérieuse. Voilà un homme qui a l’habitude d’être respecté, voire obéi. Inès adore interpréter les voix. Lorsqu’un client éventuel l’appelle, la toute première fois qu’il ou elle la contacte, elle transcrit sur le cahier d’appels qu’elle tient au jour le jour, ce qu’elle ressent et quand ensuite, elle rencontre cette même personne, elle compare sa première impression avec ce qu’elle déduit de la rencontre physique. Cela l’amuse toujours de constater et les ressemblances et les dissemblances. Elle reste convaincue que la voix est ce qui traduit le plus fidèlement la réalité psychique d’un individu et qu’elle est bien plus fidèle que l’apparence. L’apparence se change si facilement… Elle est bien placée pour le savoir, elle qui au cours de sa carrière, a été amenée à la modifier très souvent en fonction des circonstances …
À Suivre dans le prochain Épisode, le 27 Mars 2021…