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Le Roi du poulet: Une enquête du commissaire Vétoldi Format Kindle— Eh, t’as vu, ce que t’as envoyé à ma gueule ? Merci, on dirait bien que c’est de l’or !
LE ROI DU POULET
En vente en numérique et en papier sur Librinova. Bonne lecture !
https://www.librinova.com/librairie/susan-degeninville/le-roi-du-poulet
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À la tête d’Even-Volailles, Ronan Even règne sur l’élevage, la transformation et la commercialisation des volailles en Bretagne. Toute sa vie est tournée vers son entreprise, il en délaisse son épouse, la mère de ses enfants. Celle-ci s’enferme peu à peu dans la solitude, tournant le dos à son passé glamour de mannequin international. Un premier drame touche la famille, leur fils de trois ans, se noie. Des années plus tard, leur fille de seize ans, Gwenola, est assassinée.
Voulant à la fois, protéger son entreprise et connaître la vérité sur l’assassin, Ronan Even confie une enquête privée à Dominique Vétoldi, ex-commissaire au Quai des Orfèvres.
EXTRAIT DU CHAPITRE 1:
— Ouah, t’as la baraka !
— Ouais, bon, je sais pas ce que je dois en faire. Ch’suis pas certain K’j’ai le droit de le garder pour moi.
Amusé par leur échange, Briac s’approche et ordonne :
— Montre-moi ça !
Kevin lui tend le bracelet. Briac le tourne dans tous les sens, ah, c’est bien ce qu’il lui semblait, il y a une inscription gravée sur la partie intérieure, deux prénoms et une date, il frotte doucement la mousse verte avec l’ongle de son index, puis il sort un mouchoir de sa poche et astique la gourmette. Il lit à voix haute :
— Corentin et Gwenola, 18/03/2002.
Corentin et Gwenola, ces prénoms lui rappellent quelque chose, mais sur le moment, il ne se souvient pas de quoi il s’agit. Il s’adresse à Kevin :
— Kevin, c’est toi qui as trouvé ce bracelet ?
Malo :
— Non, c’est moi, c’est moi qui ai sorti le tas !
Kevin :
— C’est moi qui l’ai repéré et dégagé des algues que tu m’as jetées dessus.
— Vous n’allez pas vous battre ; de toute façon, vous le déposerez demain au commissariat, et si dans un an, personne ne l’a réclamé, il vous reviendra à tous les deux.
Il sourit et ajoute :
— Vous n’aurez qu’à compter les maillons et le découper en deux parts égales !
Malo et Kevin se regardent, atterrés. Quand ils se sont inscrits, c’était Maëlle qui assurait l’accueil, le vieux, là, qui leur parle, c’est la première fois qu’ils ont affaire à lui et si ça avait été lui qui avait été présent, le jour où ils sont allés à la journée des associations à la mairie, jamais, ils ne se seraient inscrits au club de plongée.
Briac les ramène à la dure réalité du jour de nettoyage :
— Bon, allez, les gars, on s’y remet !
Aujourd’hui, c’est le World clean up day1. Le dimanche précédent, après une discussion assez âpre, les membres du club de plongée de Vannes ont décidé d’apporter leur part à la journée mondiale de nettoyage et leur choix s’est porté sur le port.
Maëlle remonte de sa plongée, elle en lance le résultat sur le quai, puis elle s’y hisse en maugréant après avoir relevé son masque sur le dessus de sa tête :
— Quand je pense qu’à cette heure, je serais encore au chaud dans mon lit et que là, je suis en tenue, hum, je me demande ce que je fais là.
À côté d’elle, Briac sourit, il n’a pas perdu une miette de la réaction de sa jeune camarade. Lui, avec son esprit pragmatique, il est venu avec son pince-nez. Il s’adresse à elle en pointant son index dessus :
— Tu vois, moi, je préfère les lunettes, c’est moins enfermant.
— Je ne vois pas trop ce que ça change, de toute façon, tu es obligé de respirer par la bouche, comme avec le masque.
Peu à peu, les plongeurs se regroupent tous sur le quai, un peu crevés par deux heures de labeur intense. L’un d’eux, Gaël, adresse une remarque à Maëlle :
— T’as beau être transformée en grenouille, t’es belle quand même, tu sors avec moi, ce soir ?
Merde ! Voilà qu’il remet ça ! Maëlle trouve la répartie :
— Je pensais qu’on sortait tous ensemble pour fêter notre journée ?
— Je préférerais être seul avec toi.
Oui, ça, c‘est tout sauf un scoop ! Que Gaël soit plus ou moins amoureux d’elle, Maëlle le sait. Elle a même failli arrêter la plongée parce qu’il revenait tout le temps à la charge. Maëlle a beau le dissuader, il n’y a rien à faire, il continue à tenter sa chance, presque à chacune de leur rencontre. Pourtant, il lui semble avoir été claire, elle lui a dit que pour elle, il est un camarade qu’elle retrouve avec plaisir pour pratiquer le sport qu’ils apprécient tous les deux, mais qu’elle ne souhaite pas que leur relation change de nature. Il a alors eu un regard de chien battu qui ne l’a pas fait fléchir. Elle ne sait plus comment lui expliquer qu’elle ne tombera pas amoureuse sous le prétexte que lui, l’est d’elle.
Elle s’éloigne de quelques pas pour se rapprocher d’Yves, le président du club, et elle murmure :
— Mais enfin, on ne tombe pas amoureux sur commande !
Yves éclate de rire :
— Ça, c’est bien vrai !
Maëlle devient écarlate. Yves pose une main paternelle sur son bras et lui dit pour la rassurer :
— T’inquiète, il s’y fera. Un jour ou l’autre, il sera amoureux d’une autre et il te laissera tranquille.
Il se tourne vers les autres et lance :
— Bon, maintenant, on passe à la phase du tri. On fait trois tas, on met de côté le récupérable sûr, le récupérable pas sûr, et un troisième tas pour le reste. Un camion de la ville passera tout à l’heure pour emporter le tout à la déchetterie.
En tenue de plongée, les quinze membres du club font face à des détritus de toutes sortes, accumulés sur les pavés qui bordent la jetée, et après s’être changés dans les voitures, ils procèdent au tri.
À treize heures, la petite troupe s’ébranle, laissant les tas bien alignés sur la jetée, d’ici ce soir, après le passage des camions, tout aura disparu.
Yves invite tout son monde à venir partager sandwiches et boissons dans la salle de réunion du club. À peine sont-ils arrivés au local, qu’il remercie chacun et il insiste sur la présence et l’aide apportée par les deux petits nouveaux, Kévin et Malo.
— Je tiens à souligner l’engagement de nos deux plus jeunes membres, Kevin et Malo qui ont commencé leur appartenance à notre groupe par une action qui n’est certainement pas, la plus attrayante de nos activités, mais qui est extrêmement utile. Je propose qu’à l’occasion de notre prochaine sortie, nous organisions leur baptême de plongée. Je voudrais désigner un parrain parmi vous pour chacun de nos jeunes apprentis. Qui se propose ?
— Moi, je suis d’accord pour un filleul.
Yves acquiesce :
— Merci, Gaël, donc Kevin, tu te places à côté de ton parrain.
— Me too, Malo, viens-là.
— Merci Meriadeg. Eh bien, puisque Kevin et Malo ont maintenant chacun leur parrain, buvons à leur santé et à leur réussite au sein de notre club.
Pierrick est à la manœuvre, il a sorti les chopes, débouché deux bouteilles de cidre et préparé les canettes de bière. La lutte est serrée entre le cidre et la bière. Avant qu’il introduise le cidre fermier qui vient directement de l’exploitation de son oncle, la cidrerie du golfe, la bière, seule, avait droit de cité au club, mais c’est aussi l’arrivée de Maëlle qui l’a obligé à réviser quelques bonnes vieilles habitudes. Maëlle n’aime pas trop la bière, mais elle ne dédaigne pas une petite rasade de lambig, lors de leurs soirées arrosées.
Kevin et Malo, eux, se précipitent sur la bière, et Malo précise :
— Bière, syouplait, le cidre, c’est pour les gosses.
— Ah ça, c’est parce que tu ne connais pas ce cidre-là. Il est artisanal, bio, sans sulfites, c’est un produit à la fois goûteux, sain, écolo, il a tout bon !
— Mais la bière aussi, elle est bio, je vois qu’elle a la palme verte sur l’étiquette, elle vient de laBrasserie du Rhuys.
— Exact ! Je n’achète que du local et du local bio.
Quelques minutes plus tard, Yves s’assure que tous ont un verre en main :
— Tout le monde est servi ? Alors, buvons à la santé de nos deux jeunes recrues et merci à tous pour votre travail de ce matin. Yerc’h mad2 !
Après avoir avalé sa première gorgée, Pierrick distribue les sandwiches. Kevin et Malo avalent leur premier sandwich à toute vitesse, si bien que Pierrick leur en donne un deuxième en souriant. Une fois leur Gortozenn3 terminé, Yves donne le signal du départ, mais Briac intervient avant qu’ils ne se dispersent :
— Avant qu’on se sépare, je voulais vous dire que Malo et Kevin ont fait une superbe trouvaille, j’aimerais qu’ils vous la montrent avant qu’ils ne la déposent au commissariat.
Kevin est surpris, il ne s’attendait pas du tout à cette demande. Il sort la gourmette de sa poche, et la donne à Yves qui s’exclame :
— Joli bijou !
Il regarde le bracelet sous tous ses angles et remarque :
— Il y a une inscription à l’intérieur : Corentin et Gwenola, 18/03/2002.
Yves passe le bracelet à son voisin et la gourmette fait le tour de la pièce. Maëlle remarque :
— C’est émouvant, c’est un couple, ils s’aiment certainement.
— Ah, tout de suite, on reconnaît la sentimentale.
— Mais elle a raison, c’est possible, tout est possible, il peut s’agir aussi de jumeaux, nés en 2002.
Briac murmure pour lui seul :
— C’est drôle, ces noms, ça me dit vaguement quelque chose, mais je ne vois pas quoi. Tu permets que je prenne une photo ?
— Ouais, pourquoi je dirai non ?
— Merci !
Avec son portable, Briac flashe la gourmette sur l’extérieur et l’intérieur puis il dit :
— N’oubliez pas de la porter demain au commissariat.
— Non, j’ai vérifié sur internet, il y a un bureau de la mairie pour les objets trouvés, c’est là qu’on va aller.
— T’es sûr ? Je croyais que c’était le commissariat qui se chargeait des objets trouvés ?
— Ça a changé, la mairie a ouvert un bureau exprès et en plus, il y a un site internet qui expose tous les objets. Peut-être que la personne qui a perdu la gourmette la cherche et va la reconnaître sur ce site.
— Ah le modernisme ! S’écrie Briac.
Là-dessus, Yves sonne le moment du départ.
— Allez, cette fois, bonne semaine à tous, merci encore pour votre participation aujourd’hui et à dimanche prochain, huit heures au local. N’hésitez pas à poster des photos de notre engagement de ce matin sur notre site. Kevin et Malo, on vous prêtera des combinaisons, à moins que vous n’en possédiez une ?
Ils répondent d’une même voix :
— Oui, on en a déjà une pour le surf.
— Alors c’est parfait, à dimanche prochain !
Kevin et Malo s’éloignent et se concertent sur la suite de leur journée, c’est Kevin qui décide :
— On passe prévenir ta daronne et on va chez moi, pour une game party. OK ?
Quelques minutes plus tard, Malo grimpe en courant les quatre étages, il ouvre la porte de l’appartement à la volée et hurle, à cause de la musique, mise à plein tube :
— Salut M’man, je vais chez Kevin, à tout’.
Sa mère s’extirpe de son fauteuil, elle essaie de faire vite, mais elle ne parvient pas à rattraper son fils, il est déjà presque en bas, alors, elle lui crie depuis le haut de l’escalier :
— Malo, pas plus tard que dix-huit heures !
Malo fait semblant de ne pas entendre, il file retrouver Kevin qui l’attend sur le trottoir.
À peine sont-ils arrivés chez Kevin que celui-ci allume son ordinateur, mais avant de lancer le jeu, il sort de sa poche la gourmette et l’agite dans sa main :
— Eh, qu’est-ce qu’on en fait ?
— On fait ce qu’on a dit, on l’apporte demain aux objets perdus.
— Et si on la gardait et qu’on cherchait nous-mêmes à qui c’est ?
— Je sais pas si on a le droit.
— Je sais pas ce que le droit vient faire là, on n’est pas des voleurs, on a trouvé ce truc, on ne sait pas à qui c’est, on cherche le propriétaire pour le lui rendre et si tout se passe bien, on touchera la récompense.
— Quelle récompense ?
— Celle qu’on va demander quand on passera notre avis.
— Dans quoi tu vas passer cet avis ?
— On va chercher les sites des objets trouvés.
Kevin tape, objets trouvés et trois sites s’affichent.
— Comment on va choisir ?
— On ne choisit pas, on va publier notre avis sur les trois sites.
— Et s’il faut payer ?
— Eh ben, on ne va que sur les sites gratuits, allez, qu’est-ce qu’on met ?
— Trouvé bracelet, port de Vannes, avec l’inscription suivante, gravée à l’intérieur :Corentin et Gwenola, 18/03/2002.
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Une nouvelle enquête de Vetoldi pleine de surprises et de rebondissements. Le coupable sera difficile à trouver !
l’auteur nous entraîne très subtilement à nous interroger sur la place de chacun dans l’intimité du cercle fermé du couple et de la famille mais aussi au sein d’un groupe, dans la société et le travail. Chaque personnage aura son rôle à jouer dans ce polar situé en Bretagne, qui donne envie d’en savoir plus au fil des pages … bonne lecture !
l’auteur nous entraîne très subtilement à nous interroger sur la place de chacun dans l’intimité du cercle fermé du couple et de la famille mais aussi au sein d’un groupe, dans la société et le travail. Chaque personnage aura son rôle à jouer dans ce polar situé en Bretagne, qui donne envie d’en savoir plus au fil des pages … bonne lecture !