Vendredi 27 octobre 2017, 

Épisode 7 : Vétoldi-Nathan tente de mettre de l’ordre dans son enquête.
Après son rendez-vous avec Jules-Léon Mainhagu, Vétoldi-Nathan revint dans son bureau. Il reprit ses deux premiers entretiens, nota le peu d’informations recueillies auprès de Marielle Iquirren, sur son député défunt:
-Hugues d’Arborville menait à Paris, une vie discrète sur le plan privé. Contrairement à de nombreux députés, il n’avait pas de maîtresse attitrée, il n’avait pas non plus d’assistant parlementaire en permanence à son bureau de l’Assemblée, ses trois assistants étaient tous basés dans sa circonscription.
Ensuite, en se référant à l’annuaire des services de l’Assemblée Nationale, il marqua sur une autre feuille le nom de quelques députés ainsi que leurs fonctions, il en fit autant pour les autres personnes travaillant à l’Assemblée, à rencontrer en priorité parce que toutes susceptibles d’avoir connu Hugues d’Arborville :
Députés à rencontrer :
– Le président du groupe d’amitié France-Espagne ou un autre membre :
Président : Fabrice Carré-Garcia, élu depuis 1993, Haute-Marne, 2°.
– Le président du groupe d’amitiés France-Etats-Unis,
Guillaume Tessandier, Bouches du Rhône 6°, élu depuis 1992,   (ou un membre, par exemple Virginie Bouteiller, Bouches du Rhône 1ère, élue depuis 2007)
– Le président de la commission des Finances (Eugène Wagram, élu depuis 2002, Oise 2° et un membre de la commission.
– Les membres du groupe parlementaire des Néo-Royalistes et parmi ceux-ci, en priorité, le suppléant d’Hugues d’Arborville, Jean-Charles de Normandie.
Autres personnes à rencontrer :
-Les huissiers de l’étage, que savaient-ils des habitudes de l’ex-député ?
-Le maître d’hôtel de la buvette parlementaire
-Les maîtres d’hôtel du restaurant
-Les bibliothécaires
-Les administrateurs du service de la documentation
-Les assistants affectés au groupe parlementaire des Néo-Royalistes.
Il s’arrêta là, un peu affolé par le nombre grandissant des personnes à consulter.
Par qui commencer ? Vétoldi relut sa liste et il opta pour le président de la Commission des Finances. Sachant que ce dernier était très pris par la discussion budgétaire en cours, il envoya un mail sur l’adresse mail inscrite sur sa fiche de l’Assemblée Nationale.
Dans la foulée, il fit de même avec les présidents de groupes d’amitié. En ce qui concernait les autres personnes, fonctionnaires de l’Assemblée, il ne pouvait utiliser internet, il lui faudrait les contacter par téléphone, à moins d’aller les voir directement.
Alors qu’il continuait à lire les listes interminables des personnes travaillant dans les différents services de l’Assemblée Nationale, et qu’il avait ajouté les chauffeurs, et le service des transports à sa liste de contacts à prendre, il perçut le bruit d’un email qui arrivait sur sa boîte, il le lut et à sa grande surprise, découvrit qu’il émanait du président de la Commission des Finances…ou d’un de  ses assistants… toujours est-il qu’on lui proposait un rendez-vous le jour même, à dix-sept heures avant la séance du soir. Il accepta immédiatement. En attendant qu’il soit l’heure, il reprit ses listes et décida pour les jours à venir, de se limiter aux personnes qu’il avait retenues. Les rencontres qu’il ferait le dirigeraient sans doute vers d’autres rencontres de plus en plus fructueuses.
A 16h45, il se dirigea vers le bureau du président de la Commission des Finances, situé à côté de la salle de la commission. Eugène Wagram était là, il l’accueillit fort aimablement mais le prévint :
– J’ai peu de temps à vous consacrer mais je vous écoute. Que voulez-vous savoir sur la vie des députés ?
– La vie des députés est rythmée par une double vie, le travail à l’Assemblée et le travail en circonscription. Pensez-vous que tous parviennent à concilier  deux vies aussi différentes ?
– Ceux qui sont réélus, oui, les autres, non.
– Donc, vous avez réussi ? Vous êtes élu depuis 2002, vous avez été Ministre, vous voilà redevenu député. Regrettez-vous les moments où vous étiez Ministre ?
– Non, présider la Commission des Finances est passionnant, on peut influencer les décisions budgétaires.
– Même dans le cas présent où vous n’appartenez pas à la majorité parlementaire ?
– Mais oui, même si je ne peux pas remplir un rôle aussi important. Vous savez de toute façon, le Budget est préparé par les services du Ministère, les politiques n’interviennent qu’à la marge, sur un petit pour cent… Les dépenses non modifiables représentent la grande majorité des dépenses.
– J’ai vu que les députés de la Commission étaient, chacun, chargés d’un Budget spécifique. Par exemple, le député disparu, Hugues d’Arborville était chargé du Budget des pays d’Outre-Mer, comment sont attribués ces Budgets ?
– En fait, les députés de la majorité sont les premiers servis, ils ont les budgets les plus intéressants, Hugues a eu l’Outre-Mer parce qu’il était ancien dans la maison car ce Budget est convoité à cause des voyages qu’il permet.
– Il se rendait en Outre-Mer ?
– Il s’y serait rendu s’il n’était pas mort. Mourir en début de mandat, il n’a pas eu de chance. Il n’avait pas l’air fatigué, j’ai été très étonné d’apprendre qu’il avait eu une crise cardiaque, il faisait du sport, il ne fumait pas. Comme quoi…
– La fatigue des allers et retours entre Paris et Fontenay le Comte ?
– C’est vrai qu’il était plus loin que moi, moi, j’ai de la chance, je vais chez moi en moins d’une heure, porte à porte. Lui devait prendre le train jusqu’à Niort, et ensuite, il lui restait un peu plus de trente kilomètres à parcourir pour rejoindre Fontenay le Comte. Son épouse venait le chercher à Niort. Il mettait trois petites heures à chaque trajet. Bon, dites-moi, je dois filer, mais n’hésitez pas à voir mes collaborateurs à la Commission, je les préviendrai, ils seront tout à fait capables de répondre à vos questions, pour la plupart d’entre eux, ils travaillent à l’Assemblée depuis de longues années, dans différents services. A bientôt, et je vous souhaite une enquête fructueuse, même si je trouve un peu curieux d’étudier les députés comme apportenant à un peuple en voie de disparition.
Il planta là Vétoldi-Nathan qui retourna dans le bureau qui lui avait été affecté. Le commissaire-ethnologue terminai sa journée par une discussion informelle avec les deux huissiers de l’étageVétoldi-Nathan tente de mettre de l’ordre dans son enquête.

Après son rendez-vous avec Jules-Léon Mainhagu, Vétoldi-Nathan revint dans son bureau. Il reprit ses deux premiers entretiens, nota le peu d’informations recueillies auprès de Marielle Iquirren , sur son député défunt:
-Hugues d’Arborville menait à Paris, une vie discrète sur le plan privé. Contrairement à de nombreux députés, il n’avait pas de maîtresse attitrée, il n’avait pas non plus d’assistant parlementaire en permanence à son bureau de l’Assemblée, ses trois assistants étaient tous basés dans sa circonscription.
Ensuite, en se référant à l’annuaire des services de l’Assemblée Nationale, il marqua sur une autre feuille le nom des députés ainsi que leurs fonctions, il en fit autant pour les autres personnes travaillant à l’Assemblée, à rencontrer en priorité parce que toutes susceptibles d’avoir connu Hugues d’Arborville :
Députés à rencontrer :
– Le président du groupe d’amitié France-Espagne ou un autre membre :
Président : Fabrice Carré-Garcia, élu depuis 1993, Haute-Marne, 2°.
– Le président du groupe d’amitiés France-Etats-Unis,
Guillaume Tessandier, Bouches du Rhône 6°, élu depuis 1992,   (ou un membre, par exemple Virginie Bouteiller, Bouches du Rhône 1ere, élue depuis 2007)
– Le président de la commission des Finances (Eugène Wagram, élu depuis 2002, Oise 2° et un membre de la commission.
– Les membres du groupe parlementaire des Néo-Royalistes et parmi ceux-ci, en priorité, le suppléant d’Hugues d’Arborville, Jean-Charles de Normandie.
Autres personnes à rencontrer :
-Les huissiers de l’étage, que savaient-ils des habitudes de l’ex-député ?
-Le maître d’hôtel de la buvette parlementaire
-Les maîtres d’hôtel du restaurant
-Les bibliothécaires
-Les administrateurs du service de la documentation
-Les assistants affectés au groupe parlementaire des Néo-Royalistes.
Il s’arrêta là, un peu affolé par le nombre grandissant des personnes à consulter.
Par qui commencer ? Vétoldi relut sa liste et il opta pour le président de la Commission des Finances. Sachant que ce dernier était très pris par la discussion budgétaire en cours, il envoya un mail sur l’adresse mail inscrite sur sa fiche de l’Assemblée Nationale.
Dans la foulée, il fit de même avec les présidents de groupes d’amitié. En ce qui concernait les autres personnes, fonctionnaires de l’Assemblée, il ne pouvait utiliser internet, il lui faudrait les contacter par téléphone, à moins d’aller les voir directement.
Alors qu’il continuait à lire les listes interminables des personnes travaillant dans les différents services de l’Assemblée Nationale, et qu’il avait ajouté les chauffeurs, et le service des transports à sa liste de contacts à prendre, il perçut le bruit d’un email qui arrivait sur sa boîte, il le lut et à sa grande surprise, découvrit qu’il émanait du président de la Commission des Finances…ou d’un de  ses assistants… toujours est-il qu’on lui proposait un rendez-vous à dix-sept heures avant la séance du soir. Il accepta immédiatement. En attendant qu’il soit l’heure, il reprit ses listes et décida pour les jours à venir, de se limiter aux personnes qu’il avait retenues. Les rencontres qu’il ferait le dirigeraient sans doute vers d’autres rencontres de plus en plus fructueuses.
A 16h45, il se dirigea vers le bureau du président de la Commission des Finances, situé à côté de la salle de la commission. Eugène Wagram était là, il l’accueillit fort aimablement mais le prévint :
– J’ai peu de temps à vous consacrer mais je vous écoute. Que voulez-vous savoir sur la vie des députés ?
– La vie des députés est rythmée par une double vie, le travail à l’Assemblée et le travail en circonscription. Pensez-vous que tous parviennent à concilier  deux vies aussi différentes ?
– Ceux qui sont réélus, oui, les autres, non.
– Donc, vous avez réussi ? Vous êtes élu depuis 2002, vous avez été Ministre, vous voilà redevenu député. Regrettez-vous les moments où vous étiez Ministre ?
– Non, président de la Commission des Finances est passionnant, on peut influencer les décisions budgétaires.
– Même dans le cas présent où vous n’appartenez pas à la majorité parlementaire ?
– Mais oui, même si je ne peux pas remplir un rôle aussi important. Vous savez de toute façon, le Budget est préparé par les services du Ministère, les politiques n’interviennent qu’à la marge, sur un petit pour cent… Les dépenses non modifiables représentent la grande majorité des dépenses.
– J’ai vu que les députés de la Commission étaient, chacun, chargés d’un Budget spécifique. Par exemple, le député disparu, Hugues d’Arborville était chargé du Budget des pays d’Outre-Mer, comment sont attribués ces Budgets ?
– En fait, les députés de la majorité sont les premiers servis, ils ont les budgets les plus intéressants, Hugues a eu l’Outre-Mer parce qu’il était ancien dans la maison car ce Budget est convoité à cause des voyages qu’il permet.
– Il se rendait en Outre-Mer ?
– Il s’y serait rendu s’il n’était pas mort. Mourir en début de mandat, il n’a pas eu de chance. Il n’avait pas l’air fatigué, j’ai été très étonné d’apprendre qu’il avait eu une crise cardiaque, il faisait du sport, il ne fumait pas. Comme quoi…
– La fatigue des allers et retours entre Paris et Fontenay le Comte ?
– C’est vrai qu’il était plus loin que moi, moi, j’ai de la chance, je vais chez moi en moins d’une heure. Lui devait prendre le train jusqu’à Niort, et ensuite, il lui restait un peu plus de trente kilomètres à parcourir pour rejoindre Fontenay le Comte. Son épouse venait le chercher à Niort. Il mettait trois petites heures à chaque trajet. Bon, dites-moi, je dois filer, mais n’hésitez pas à voir mes collaborateurs à la Commission, je les préviendrai, ils seront tout à fait capables de répondre à vos questions, pour la plupart d’entre eux, ils travaillent à l’Assemblée depuis de longues années, dans différents services. A bientôt, et je vous souhaite une enquête fructueuse, même si je trouve un peu curieux d’étudier les députés comme un peuple en voie de disparition.
Il me planta là et je revins dans le bureau qui m’avait été affecté. Je terminai ma journée par une discussion informelle avec les deux huissiers de l’étage, ce qui lui permit d’apprendre quelques petites choses fort intéressantes sur Hugues d’Arborville que l’un des deux connaissaient très bien. 

A suivre…
Prochain épisode le vendredi 3 novembre